Regards sur le réemploi des matériaux de construction
Cette exposition, produite par Matière grise, interroge la destinée de bâtiments obsolètes. Comment dépasser le réflexe de la démolition et de la mise au rebut ? Comment faire autrement ?
En changeant notre regard sur un ensemble bâti, la pratique du réemploi propose de révéler l’étendue des potentiels, des usages envisageables du déjà-là, déjà construit, déjà produit.
photo © Yannick Lecoq
Intégrer du réemploi
C’est détourner, contourner, questionner l’acte de concevoir et de construire. Aujourd’hui, le réemploi se pratique de façon diffuse dans l’univers joyeux de l’autoconstruction, motivé et expérimental. Il est temps qu’il trouve sa place au sein de la construction conventionnelle. Il ne s’agit plus de concevoir et construire avec des produits et des notices, mais avec des opportunités, des ressources et des savoir-faire.
Agir pour le réemploi
C’est chercher à créer et transformer des filières, à fédérer les acteurs, à ancrer de nouvelles pratiques dans l’acte de construire et à sensibiliser le grand public. C’est à ces fins que Matière Grise oeuvre, s’engage et expérimente depuis 2015, sur l’ensemble du territoire du Maine-et-Loire. L’association défriche, les pieds sur le terrain, et la tête occupée entre réglementation, sensibilisation et recherche-action. Le projet Hors-la-benne a été, pour l’équipe, l’occasion de s’accorder un temps pour prendre du recul. L’exposition donne à voir le réemploi, pour mieux le comprendre. Elle propose aux visiteurs de découvrir plusieurs opérations de l’association, immortalisées par le travail de Yannick LECOQ, photographe, et de Christophe AUBERT, comédien. En résultent des tableaux parlant d’absurdité et de déchets, de nostalgie et de joie, de consommation et d’abandon. L’exposition met en lumière la grande aventure collective qu’est le réemploi. Pour donner à voir que : OUI, un retour au bon sens est possible, OUI, la filière du réemploi se structure et se développe, OUI, l’obsolète a résolument de l’avenir.
